Surpoids et cancer du sein

Les patientes souffrant d’un cancer du sein et étant en surpoids ont une maladie plus agressive et sont susceptibles de mourir plus tôt, d’après ce qu’ont déclaré des chercheurs américains vendredi.

Un type dangereux de cancer du sein, connu comme le cancer du sein inflammatoire, a été constaté chez 45% des femmes obèses, alors que 30% des patientes en surpoids et 15% des patientes ayant un poids normal avaient développé ce type de cancer du sein.

"Plus une patiente est obèse, plus la maladie est agressive" a déclaré le Dr. M. Cristofanilli de l’Université du Texas MD Anderson Cancer Center, qui a dirigé l’étude.

"Nous nous rendons compte que les tissus graisseux peuvent faire augmenter l’inflammation qui mène à une maladie plus agressive".

En publiant leurs résultats dans le journal Clinical Cancer Research, Massimo Cristofanilli et ses collègues ont déclaré qu’ils avaient étudié 606 femmes souffrant d’un cancer du sein qui s’était étendu dans toute leur poitrine.

Ils les ont classé en fonction de leur Indice de Masse Corporelle (IMC), une mesure de l’obésité. Les personnes ayant un IMC inférieur à 25 sont considérées comme normales alors que celles ayant un IMC entre 25 et 29 sont en surpoids et celles ayant un IMC supérieur à 30 sont cliniquement obèses.

Après cinq ans, 56,8% des femmes obèses et 56,3% des femmes en surpoids étaient encore en vie. Mais 67,4% des femmes ayant un poids normal étaient encore en vie après la même durée de temps.

Plus de 56% des femmes ayant un poids normal avaient survécu après 10 ans, comparé à 42,7% des femmes obèses et 41,8% des femmes en surpoids.

"L’obésité va bien plus loin que l’apparence physique d’une personne. Une attention particulière devrait être portée aux patientes en surpoids" a indiqué M. Cristofanilli.

De nombreuses études ont montré que les obèses avaient plus de chances de développer un certain nombre de types de cancer.

Le mois dernier, les chercheurs britanniques ont écrit dans le journal médical du Lancer que l’obésité pouvait faire doubler le risque de leucémie, de la maladie de Kahler, du cancer de la thyroïde, de cancer du colon et de cancer du rein.

Les cellules de graisse produisent une gamme d’hormones qui peuvent alimenter le cancer, d’après les chercheurs.